
Je dois reconnaître que j’ai un faible pour Volbeat, dont le metal teinté de rockabilly m’a, dès le début de sa carrière, tapé dans l’oreille. Autant dire que j’attends avec impatience chaque sortie. Ce nouvel album ne déroge donc pas à la règle… et ne déçoit pas. Si certains morceaux affichent des teintes un plus radiophoniques, comme « Last Day Under The Sun » qui ouvre cet opus ou « 7:24 » qui le clôt, cela ne se fait jamais au détriment de l’efficacité et de la puissance. Construit autour d’un refrain mélodique et chantant, ce premier titre permet une entrée en douceur dans l’univers des Danois, avant que les chevaux ne soient lâchés, tandis que le dernier nous ferme doucement la porte, comme si nous quittions des amis.
Lorsque le quatuor décide de nous prendre aux tripes, cela ne traîne pas, avec le rock sautillant qu’est « Pelvis On Fire » qui rend hommage au King. Les musiciens s’en donnent à cœur joie, revisitant plusieurs motifs du rockabilly pour mieux les moderniser. Dans le même genre, « Die To Live » nous entraîne sur les routes au volant d’une grosse Américaine rutilante, tandis que Neil Fallon de Clutch vient prêter main forte à Michael Poulsen. Ça pulse, ça groove, ça nous pousse à danser. Il en va de même avec « Cheapside Sloggers », sur laquelle déboule le guitariste d’Exodus Gary Holt pour un pont inquiétant qui vire au heavy thrash. Surprenant, mais ô combien jouissif. Coup de cœur également pour « The Everlasting » qui associe un riff épais très heavy à des vocaux mélodiques, pour un rendu étonnant qui fait de ce morceau l’une des plus belles réussites de cet album.
Evidemment, Volbeat n’est pas qu’un groupe qui sait secouer ses fans, il joue également avec leurs sentiments, comme sur la très pop « Rewind The Exit », au magnifique refrain ou la ballade « When We Were Kids » teintée de nostalgie qui montre toutes les qualités de chanteur de Poulsen. Plus puissante, « Cloud 9 » est une belle ode pop-rock, soignée, un peu trop lisse sans doute par moments, mais qui ravira les amateurs de ritournelles sucrées. On lui préférera « Maybe I Believe », un peu moins convenue, avec son riff sautillant et ses lignes vocales fluides et entêtantes. Du grand art, du grand Volbeat.
Entre ces morceaux, finalement dans la lignée des précédentes productions du groupe, on retrouve quelques surprises, comme l’étonnant morceau qu’est « Sorry Sack of Bones », au rythme et au refrain insidieux. S’il fait taper du pied, il nous entraîne également dans un univers tourbillonnant du plus bel effet. Il en va de même sur le court « Parasite » à l’esprit punk, que l’on aimerait voir durer. Heureusement, qu’il est suivi par « Leviathan », du Volbeat pur jus, avec son refrain inspiré des chansons des années 1960. Cette fin d’album nous plonge d’ailleurs dans cette période, avec l’excellent « The Awakening of Bonnie Parker », dont on peut souligner les suaves lignes de guitares et les moments parlés qui font vraiment surannés. Un petit coup de nostalgie, robe en vichy et blouson noir.
Un superbe album, intelligemment construit, joliment interprété, qui confirme tout le bien que l’on peut penser de ce groupe talentueux et original.
- 1. Last Day Under The Sun
- 2. Pelvis On Fire
- 3. Rewind The Exit
- 4. Die To Live
- 5. When We Were Kids
- 6. Sorry Sack of Bones
- 7. Cloud 9
- 8. Cheapside Sloggers
- 9. Maybe I Believe
- 10. Parasite
- 11. Leviathan
- 12. The Awakening of Bonnie Parker
- 13. The Everlasting
- 14. 7:24
- Michael Poulsen – chant, guitare rythmique
- Jon Larsen – batterie, percussions
- Rob Caggiano – guitare solo
- Kaspar Boye Larsen – basse
Label : Universal/Vertigo








