
Après l’excellent Kingmaker sorti en 2016, et alors que nous venons d’apprendre les soucis de santé de Ronnie Atkins, Pretty Maids sort son seizième album studio, le premier avec Chris Laney aux claviers et Allan Sørensen à la batterie. Dès les premières notes de « Serpentine », il ne fait aucun doute que nous avons affaire à un album des Danois. Le son reconnaissable entre tous, ce mélange unique de puissance et de mélodies, la voix inimitable de Ronnie Atkins et la qualité des compositions nous renvoient immédiatement aux meilleures années de Pretty Maids. D’ailleurs, il serait intéressant de se demander si le groupe a déjà connu un passage à vide. A mon avis, non.
Toujours est-il que les dix chansons de ce nouvel opus s’intègrent parfaitement à la discographie déjà riche du groupe. Chaque titre est une petite pépite qui sonne comme un classique. « Serpentine » frappe fort d’entrée avec son savant mélange de riffs écrasants, appuyés par une section rythmique inébranlable, de couplets qui donnent envie de secouer la tête et d’un refrain entêtant que l’on a envie de reprendre en hurlant. Il annonce le destructeur « Undress Your Madness », dont le rythme est assez similaire, mais la puissance est plus importante encore. Assurément un moment fort de cet album qui devrait tout écraser en concert, surtout que la construction en crescendo est typique de Pretty Maids. Dans la même lignée, en plus rapide, « If You Want Peace (Prepare For War) » s’inscrit comme une bombe au refrain immédiat, à l’ambiance très actuelle et aux références évidentes pour tout fan du groupe tant ce titre renvoie aux débuts de sa carrière. Il en va de même avec « Black Thunder », un morceau assez classique pour Pretty Maids. Son rythme médium et binaire conviendra sans doute aux fans allemands et à ceux qui ont envie de secouer la tête en cadence.
Mais ne nous y trompons pas, les Danois savent se renouveler. Autant ils sont capables d’offrir à leurs fans ce qu’ils attendent, autant ils peuvent explorer de nouvelles voies, comme sur le monstrueux « Slavedriver » dont les lignes vocales sont étonnantes, avant de nous conduire à un refrain mélodique qui tranche avec le pré-chorus écrasant. A l’opposé, la ballade « Will You Still Kiss Me (If I See You In Heaven) » propose un savant mélange de mélodies attendues et d’arrangements nuancées. Si on reste dans la lignée de ce qu’a déjà proposé le groupe, celui-ci parvient à innover grâce à de subtiles touches de claviers. Plus étonnante encore est la power ballad « Strength Of A Rose » qui rappelle les moments les plus commerciaux du groupe, avec ses passages acoustiques, son refrain très chantant et ses harmonies guitares/claviers. Ce côté Jump the Gun est également présent sur « Shadowlands », une chanson aux éclats hard FM qui ne sont pas déplaisants et qui nous rappellent que Pretty Maids est aussi à l’aise dans le heavy mélodique que dans le hard rock.
A mi-chemin entre ces temps anciens et les dernières réalisations des Danois, le mélodique et incontournable « Firesoul Fly » prouve une nouvelle fois toutes les qualités de compositeur du groupe et de musicien de Ken Hammer qui semble caresser sa guitare. Dans la même lignée, « Runaway World » ouvre des portes sur un monde mélodique au merveilleux refrain qui ne devrait pas laisser indifférent les amateurs de hard rock et de metal. Ces deux titres possèdent tous les atouts pour devenir des incontournables de Pretty Maids, mais la plupart des morceaux de cet album en ont les capacités.
Undress Your Madness est un excellent album qui réalise la synthèse entre toutes les époques du groupe, tout en parvenant à demeurer parfaitement ancré dans notre époque, sans jamais montrer la moindre baisse de qualité des morceaux proposés. Un véritable exploit.
- 01. Intro
- 02. Serpentine
- 03. Firesoul Fly
- 04. Undress Your Madness
- 05. Will You Still Kiss Me (If I See You In Heaven)
- 06. Runaway World
- 07. If You Want Peace (Prepare For War)
- 08. Slavedriver
- 09. Shadowlands
- 10. Black Thunder
- 11. Strength Of A Rose
- Ronnie Atkins : Chant
- Ken Hammer : Guitares
- Rene Shades : Basse
- Chris Laney : Claviers
- Allan Sørensen : Batterie
Producteur : Jacob Hansen
Label : Frontiers








