RAGE – Unity (2002)

Un an après Welcome to the Other Side, Rage publie un nouvel album sans avoir changer de personne. Derrière l’incontestable leader Peavy Wagner, dont le chant s’est encore amélioré, on retrouve une nouvelle fois le guitariste virtuose Victor Smolski et ce monstre de batteur qu’est Mike Terrana (Malmsteen, Beau Nasty, Metalium…). Construit comme un florilège de toutes les facettes du talent du groupe, Unity allie mélodies, puissance et technicité, posant les bases d’un heavy metal de qualité capable d’intéresser le plus grand nombre. On retrouve, en effet, les bases carrées de la première partie de carrière du groupe auxquelles s’ajoutent les qualités techniques de Victor Smolski et de Mike Terrana. Sur cette assise solide, le trio pose des lignes mélodiques qui emportent l’auditeur dans un univers passionnant.

 Comment ne pas se laisser emporter par les mélodies communicatives de « Down » ou « All I Want » ? L’énergie que dépense le groupe est irrésistible sur ces titres. Avec « Dies irae », le métal de Rage se colore de chœurs baroques qui viennent appuyer un mid-tempo lyrique et mélodique du plus bel effet. Nous transportant aux limites des sphères classiques, ce morceau est ciselé de mains de maîtres, comme en atteste entre autres le solo de guitare. Plus directs, sans être basiques, plus rapides également, des morceaux tels que « Seven Deadly Sins » ou « Insanity » nous renvoient aux origines du groupe, mais dans un style plus travaillé, plus accompli, montrant les énormes progrès accomplis depuis Prayers of steel (1986). Il faut avouer que depuis les arrivées de Smolski en 1999 et Terrana en 2001, le groupe n’est plus le même. Peavy peut enfin développer ses idées sans être bridé par le manque de qualité de ses musiciens.

Avec ce formidable duo, il peut laisser toute la puissance de son metal chauffé à blanc comme sur « World of Pain » dominé par des riffs épais ou sur le torturé « Living my Dream » au refrain subtil qui tranche avec des guitares hallucinées et un batteur monstrueux, comme à son habitude. L’aisance technique du trio est évidente sur des compositions comme « Set this world on fire », le néo-classique « You Want it, You’ll Get It » qui évoque Malmsteen, mais aussi « Unity », l’instrumental d’anthologie qui clôt l’album. Mené par la guitare de Smolski, ce morceau explore toutes les facettes de ce groupe, passant de moments speed à des plages plus intimistes où la guitare pleure littéralement. Les bases néo-classiques voisinent avec des apports de jazz fusion, pendant que la section rythmique assure un train d’enfer.

Petite perle sous-estimée, Unity est un album à (re)découvrir, tant il raconte une époque révolue que Rage ne retrouvera plus.

  • 1. All I Want
  • 2. Insanity
  • 3. Down
  • 4. Set this World on Fire
  • 5. Dies Irae
  • 6. World of Pain
  • 7. Shadows
  • 8. Living my Dream
  • 9. Seven Deadly Sins
  • 10. You Want it, You’ll Get It
  • 11. Unity
  • Peter « Peavy » Wagner – Chant, basse
  • Victor Smolski – Guitares
  • Mike Terrana – Batterie

Label : SPV/Wagram

Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer