BULLET – Execution (1981)

Créé à Bochum en 1980 sur les cendres de Teaser, Bullet signe un joli contrat chez Polydor et sort l’année suivant Execution. En dix titres qui mêlent hard rock carré et groovy proche de Krokus et AC/DC et metal mélodique, ce premier opus prend immédiatement à la gorge, notamment grâce à la voix haut perchée et éraillée de Klaus Thiel. Sorte de croisement entre Brian Johnson et Udo Dirkschneider, ce chanteur porte le groupe sur ses épaules et donne un cachet particulier à cet album. A l’époque, le titre éponyme passait sur les radios spécialisées, notamment en Belgique. Débutant par un coup de feu, « Execution » est un mid-tempo qui allie riffs hard rock et son metal, pour offrir un croisement entre AC/DC et Scorpions. La production est énorme et le rythme irrésistible, ce qui donne envie de secouer la tête en cadence.

Après cette entrée en matière, le boogie rock « Cold Hearted Woman » surprend par son groove qui nous entraine sur les chemins parcourus par un Status Quo sous acide. Une nouvelle fois, la voix de Klaus nous saisit, tandis que le riff en douze mesures donne envie de taper du pied et de secouer la tête. Le headbanging est d’ailleurs le mot d’ordre de cet album qui possède un sens du rythme assez rare. « Dancer on a Rope » est un rock endiablé, gorgé de hard rock et de metal, dont on ne peut se détacher. Dans un esprit similaire, « Locked in a Cage » nous cueille dès les premières mesures sans nous lâcher jusqu’à la fin de ce boogie-hard déjanté, sur lesquelles les guitares se taillent la part du lion. Avec « You Know How to Love Me », c’est vers Krokus que tendent les riffs et les lignes vocales. L’ombre de Marc Storace n’est pas loin dans les lignes vocales. C’est également le cas sur « Breakfast in Heaven » qui clôt les hostilités avec bonheur grâce à des riffs carrés, mais habilement exécutés.

Plus heavy, l’endiablé et puissant « Gimme Some Power » lorgne du côté des premiers Accept, et se révèle une des pièces maîtresses de cet opus. « Burn on the Flame » est également une chanson plus metal que le reste de l’album, avec ses envolées de guitares, ses couplets hurlés et son refrain hystérique. Bullet sait manier les riffs et faire sonner ses chansons comme peu de groupes à l’époque. Même lorsqu’il s’attaque au blues, avec « The Devil’s Got You », Bullet y insuffle une vraie tension qui n’est pas sans rappeler le « Sin City » d’AC/DC, autant dire que la qualité est bien présente.

Réédité à plusieurs reprises, cet album est à redécouvrir absolument.

  • 1. Execution
  • 2. Cold Hearted Woman
  • 3. Dancer on a Rope
  • 4. The Devil’s Got You
  • 5. Gimme Some Power
  • 6. You Know How to Love Me
  • 7. Locked in a Cage
  • 8. Mr. Death
  • 9. Burn on the Flame
  • 10. Breakfast in Heaven
  • Mike Lichtenberg : Batterie
  • Klaus Thiel : Chant, Guitares
  • Volker Pechtold : Basse
  • Paul Psilias : Guitares

Label : Polydor

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